Le ministère des Armées vient d’annoncer la notification du premier lot d’études pour le projet « Man Machine Teaming » (MMT), consacré à l’intelligence artificielle et l’aviation de chasse : les 19 premiers projets viennent d’être sélectionnés par la DGA et les industriels, Dassault et Thales. Ce projet inédit implique de multiples acteurs sur le territoire national : PME, ETI, start-ups et laboratoires.
Sous la maîtrise d’œuvre industrielle de Dassault Aviation et Thales, le projet MMT se penche sur les technologies d’intelligence artificielle pour l’aviation de combat du futur. Lancé officiellement le 16 mars 2018 en présence de la ministre des Armées, Florence Parly, et de Joël Barre, délégué général pour l’armement, Man Machine Teaming dévoilera des nouveaux projets sélectionnés dès le printemps 2019.
MMT prévoit qu’un quart de ses études seront confiées aux laboratoires, ETI-PME innovantes et start-up spécialisés dans l’intelligence artificielle, la robotique et les nouvelles interfaces homme-machine. L’objectif est de faire émerger un écosystème industriel permettant aux innovations d’être détectées, évaluées et, à terme intégrées dans les développements des futurs avions de combat dès la rénovation à mi-vie du Rafale à l’horizon 2030.
En avril et mai 2018, les sujets d’études ont été sélectionnés par les armées, la DGA, Dassault et Thales. Ces sujets sont répartis en six thèmes principaux : assistant virtuel et cockpit intelligent, interactions homme-machine, gestion de mission, capteurs intelligents, services capteurs, soutien et maintenance robotisés. Ils ont été présentés à l’écosystème industriel lors d’un séminaire organisé à Palaiseau le 1er juin dernier. 250 propositions ont été envoyées par les candidats, démontrant ainsi le succès de l’opération MMT. 50 propositions ont été présélectionnées fin juin, et les fiches détaillées associées ont été remises par les candidats retenus mi-juillet. Ces propositions ont été analysées par les industriels et la DGA, et ont donné lieu à un premier lot de 19 projets pour des durées allant de 6 à 18 mois de travaux. Ils impliqueront 8 ETI et PME, dont 4 start-up, ainsi que 10 laboratoires, issus de 6 régions françaises différentes.